Sur l’un des 72 monts Wudang, l’ermite Chang San Feng médite en contemplant le combat sans fin d’un serpent et d’un oiseau .Inspiré par leurs mouvements et par la Grande Ourse, il découvre la synthèse du Yang et du Yin, de la ligne (axes et intention) et de la spirale (sphère et gestuelle) sans oublier le Taichi, le Grand retournement, la Structure, la poutre faîtière ou sommet de montagne entre adret et ubac, passages du basculement de l’ombre à la lumière, du Yin au Yang, via…le centre et le vide. Tout cela dans le Chuan, le poing, la main de l’être humain, ici-même, et maintenant, très concrètement.
Se fondant sur les transformations du Tai Chi (le Grand Ultime), le sage développa le Tai Chi Chuan pour cultiver l’énergie et l’esprit (shen), le mouvement et le repos, croissance et décroissance…
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Le Taichi Chuan, art du mouvement, pratique de santé, de relaxation, est un art martial interne chinois raffiné et non violent, une méditation.
À sa source, la pensée taoïste et des techniques corporelles qui ont aussi donné naissance à l’acupuncture.
Pour l’observateur extérieur, il évoque une sorte de danse sacrée, un combat au ralenti.
Les mouvements de l’enchaînement long, base de la pratique, se déroulent en silence et sans interruption, selon les alternances du Yin/Yang. L’accent est mis sur la circulation de l’énergie (ou souffle interne) qui développe la conscience du corps et du monde qui l’entoure.C’est une école de patience et de découverte intérieure qui apprend à se centrer et à s’ouvrir à l’autre.
Dans le plaisir et l’approfondissement de la prati que toujours renouvelés, chacun peut trouver, selon son besoin et son rythme, aisance et mobilité corporelle, détente et relaxation, méditation en mouvement, disponibilité à l’action, qualité de relation aux autres…et les infinies richesses de la quête du geste juste.
Ce style fait partie de la forme YANG longue, classique :TUNG Kai Ying, a étudié à la fois avec son grand père (TUNG Ying Kié) et avec son père (TUNG Hu Ling). Il vit aux États-Unis et enseigne régulièrement en Asie, Amérique du Nord, Europe et Australie.
« Le Tai chi chuan doit être aspiration à la sérénité et à la compréhension de soi. C’est vraiment un exercice intérieur… C’est aussi une méthode de self défense très élaborée et efficace. Plus de pratique permettra d’acquérir une subtilité sans fin «
Maître TUNG Kai Ying
Souvent nommé « Push hands » en anglais. Se traduit en français par « poussée des mains » ou plus généralement par « mains collantes ».
Il s’agit d’un entrainement à deux où la prise de contact des partenaires se fait au niveau des poignets et des avant-bras. Le but est de déséquilibrer l’autre et par là-même de trouver son propre équilibre. Le principe essentiel consiste à adhérer au partenaire, d’être à son écoute en développant par la pratique une perception sensible au niveau des bras.
Selon Anya Méot dans Yimag, « le Tuishou est essentiellement un jeu pédagogique de la martialité interne » ; « Il permet de développer la compréhension de soi-même et du partenaire »